“« A l’adolescence, j’ai eu la chance de croiser des cavaliers d’exception »”
Difficile pour Olivier Robert de sélectionner une seule date, tant sa carrière de cavalier est riche en souvenirs ! Petit déjà, il hantait le Jumping International de Bordeaux, comme d’autres enfants vont à la fête foraine, avec l’ espoir de fouler un jour la piste et de rencontrer ses idoles... « Jeune, j’ai pu voir Roger-Yves Bost, qui avait remporté à la fois le Grand prix de la ville et le Grand prix Coupe du monde. Un grand moment de sport ! confie-t-il. Je garde aussi en souvenir les 4 victoires d’affilées de Marcus Ehning au Grand Prix de Bordeaux... »
Pierre Durand comme mentor
Olivier Robert cite également un autre champion, girondin lui aussi. Son mentor, Pierre Durand, qui a enflammé la piste et les gradins bordelais dans les années 1980 et 1990, avec une exceptionnelle succession de sans faute. « À l’âge de 15 ans, j’ai souhaité le rencontrer pour lui demander conseils. Quand vous vous retrouvez à cet âge-là face à un cavalier qui a absolument tout gagné, c’est quelque chose d’inspirant, se souvient-il. C’est grâce à Pierre Durand, à la clarté de ses conseils techniques notamment, que j’ai pu croire en mon rêve de carrière de cavalier professionnel. » Car à l’adolescence le cœur du jeune champion balance encore entre sa passion pour l’équitation et son rêve de devenir footballeur ! Une autre rencontre, toute aussi déterminante, va guider son choix… et son destin ! « J’ai eu la chance de croiser le chemin de Dominique Bentejac, cavalier de concours complet, devenu mon mentor. Il m’a pris sous son aile et m’a prêté des chevaux qui m’ont permis de progresser ».
Olivier Robert et Quenelle de Py : le coup de foudre
Pour évoluer à ses côtés lui, le jeune Olivier Robert part vivre deux ans aux États-Unis. Et même si à son retour il fait le choix de la stabilité en ouvrant un commerce à Libourne, c’est finalement sa passion pour l’équitation qui l’emporte, la trentaine révolue. « J’ai rencontré des chevaux d’exception, comme Incas de l’Oasis, qui m’ont permis d’y croire. Mais il est vrai que j’ai démarré ma carrière de cavalier professionnel tardivement », souligne-t-il.
Et, même si ses 6 participations au Grand Prix de Bordeaux n’ont pas encore été auréolées d’une victoire, Olivier Robert a réalisé de belles performances, souvent liées à Quenelle du Py, mythique jument alezane anglo-arabe. « Elle est rentrée dans mon écurie à l’âge de 3 ans. J’ai eu un coup de cœur immédiat ! Elle avait de la classe, de la gentillesse, un caractère exceptionnel », se remémore le cavalier. Avec Quenelle du Py, Olivier Robert tutoie les étoiles en 2017, avec une qualification pour une finale de la Coupe du Monde à Omaha. « C’est grâce à elle que je me suis hissé à la quatrième place à Göteborg cette même année, alors que j’avais fait un très mauvais Grand prix Coupe du Monde à Bordeaux. »
Deux nouveaux cadors
Aujourd’hui, la splendide jument a pris une retraite bien méritée… Et Olivier Robert poursuit son aventure avec Vivaldi, également anglo-arabe, et Vangog du Mas Garnier, croisé selle français et cheval de sport belge. « Ce sont des gagnants de Grand Prix 5 *. Ils m’ont permis de remporter le Global Champions Tours et un Grand Prix CSIO. Ils ont tous les deux des podiums et d’excellents résultats à leur actif », souligne le cavalier professionnel. Avec ces deux cadors comme partenaires, Olivier Robert offrira assurément du grand spectacle en 2023. « Ce qui est sûr c’est qu’après 2 années sans Jumping, la pression est bien là. Ici on a nos amis et ’meilleurs ennemis’ dans le public, tout cela compte beaucoup ! », conclut-il avec le sourire optimiste qui le caractérise tant.