Différents facteurs tels que l'âge, l’activité sportive, les défauts d'aplomb, le surpoids, les chocs et les blessures peuvent provoquer une dégradation du cartilage, entraînant des troubles articulaires douloureux et une gêne locomotrice.
Pour traiter ces problèmes articulaires, une double stratégie thérapeutique est souvent adoptée : soulager la douleur pour améliorer le confort locomoteur du cheval, et prévenir ou ralentir la dégradation continue des articulations.
Dans cette optique, les "chondroprotecteurs" et l'harpagophytum sont des solutions souvent envisagées. Mais quelle est la différence entre ces deux options et comment les choisir ?
Les articulations du cheval
Chez les chevaux, les articulations les plus sollicitées sont les jarrets, les carpes (genoux) et les boulets. Une articulation est composée de plusieurs éléments :
- La capsule articulaire qui entoure l'articulation
- Le liquide synovial, une substance visqueuse et lubrifiante qui facilite les mouvements
- Le cartilage qui recouvre les extrémités osseuses et joue un rôle d'amortisseur
- L'os sous chondral situé sous le cartilage
- Les ligaments qui assurent le soutien et le maintien de l'alignement des os.
Source : www.naturavignon.fr
Tout au long de sa vie, les articulations du cheval sont sans cesse sollicitées.
Le cartilage va alors se dégrader : Contrairement à l’os qui possède des propriétés de cicatrisation importante, le cartilage se régénère peu et cicatrise difficilement.
Différents facteurs ont un impact sur les articulations et le cartilage : travail intensif, défauts d’aplomb, surpoids, blessures, traumatismes, vieillesse…
L’arthrose apparaît lorsque les destructions du cartilage sont trop importantes pour être compensées. Cette pathologie se caractérise par une perte d’épaisseur du cartilage mais également par une atteinte de l’os sous chondral que l’on appelle remaniement ou remodelage osseux. Ces dégradations sont irréversibles.
Les chondroprotecteurs pour chevaux, qu’est-ce que c’est ?
On appelle chondroprotecteurs les composés chimiques qui soutiennent les articulations en protégeant le cartilage. Les chondroprotecteurs ne peuvent pas guérir l’arthrose mais ils peuvent ralentir son évolution.
On retrouve parmi les chondroprotecteurs pour chevaux les plus connus :
- Le sulfate de glucosamine : La glucosamine est naturellement produite dans l’organisme par les chondrocytes (cellules du cartilage). Elle contribue à l’élasticité du cartilage. L’ajout de sulfate de glucosamine dans la ration du cheval améliore l’action lubrifiante du liquide synovial et ralentit la dégradation du cartilage. La glucosamine est principalement connue pour apaiser les douleurs liées aux troubles articulaires et pour son action dans les phénomènes inflammatoires articulaires.
- Le sulfate de chondroïtine : Tout comme la glucosamine, la chondroïtine est fabriquée par l’organisme. Elle contribue à la formation et à l’entretien du tissu cartilagineux. Son rôle est d’assurer la solidité et la souplesse des articulations.
- Le MSM (Méthyl Sulfonyl Méthane) : Le MSM est une source de soufre. Présent en concentration élevée dans les articulations, le soufre sert à la synthèse des composants du cartilage et permet donc le maintien en bon état des tissus cartilagineux. Le MSM a des propriétés anti-inflammatoires, c’est pourquoi il est particulièrement intéressant pour soulager les douleurs articulaires ou musculaires et pour la récupération après un effort physique.
- L’acide hyaluronique : Naturellement présent dans l’articulation, l’acide hyaluronique est un constituant du liquide synovial, il améliore sa viscosité donc la lubrification de l’articulation. Il peut être injecté directement dans les articulations lors d’infiltration. Des études ont également montré qu’une administration par voie orale a d’excellents effets.
- Le collagène : L’apport de collagène stimule la régénération tissulaire du cartilage en augmentant la synthèse de ses composés, et diminue les douleurs articulaires.
- Le silicium : S’il fait partie des principaux minéraux du corps, on le retrouve particulièrement dans les tissus conjonctifs (peau, cartilage, os). Il est notamment impliqué dans la synthèse du collagène au sein du cartilage.
- La vitamine C : Sans vitamine C, l’organisme est incapable de synthétiser le collagène des articulations. Antioxydant puissant, la vitamine C piège les radicaux libres et protège ainsi les chondrocytes (cellules du cartilage) du stress induit en réponse à l’inflammation.
Les chondroprotecteurs préviennent donc la dégradation articulaire et certains ont également un effet anti-douleur.
L’Harpagophytum
L’harpagophytum, aussi nommée griffe du diable, est une plante qui possède des vertus anti-inflammatoires et analgésiques. C’est un anti-douleur. Il ne protège pas les articulations, mais il diminue la douleur provoquée par leur dégradation consécutive à l’âge, aux chocs et au travail sportif continu.
L’harpagophytum est constitué d’une grande variété de principes actifs et de molécules actives :
- Les glucosides monoterpiniques iridoïdes. Ces molécules au nom compliqué sont responsables de l’action anti-inflammatoire de l’harpagophytum. Ils ont le pouvoir d’inhiber la formation d’une enzyme responsable du processus inflammatoire de l’organisme.
- Les flavonoïdes aux propriétés anti-oxydantes.
- Des minéraux tels que le calcium, le phosphore, le fer, le cuivre, le magnésium, le potassium, le silicium. Tous ces minéraux exercent une action bénéfique sur l’organisme.
- Des vitamines B et C
- La bêta-carotène
Par ses propriétés, l’harpagophytum est utilisé pour soutenir le cheval en cas d’arthrose, de tendinite, de raideurs articulaires, de douleurs musculaires et/ou de l’appareil locomoteur pour son action anti-douleur et anti- inflammatoire.
Les chondroprotecteurs et l’harpagophytum n’ont donc ni les mêmes propriétés ni le même objectif.
Nous conseillons de donner à votre cheval des compléments alimentaires à base de chondroprotecteurs, pour apporter les nutriments essentiels au cartilage et ainsi prévenir sa dégradation.
Si besoin, utilisez des compléments composés d’harpagophytum lorsque la complémentation avec des chondroprotecteurs ne suffit pas pour améliorer le confort articulaire ou lorsque la douleur s’est installée.
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Vous pouvez complémenter votre cheval avec des chondroprotecteurs en cure continue, sans risque pour sa santé ni accoutumance, ou au moins sur une période de 2 à 3 mois minimum. Nous recommandons par exemple de les distribuer à minima pendant la saison de concours pour un cheval de sport.
L’harpagophytum se distribue en cure plus courte, de 3 à 4 semaines. En cas de cure plus longue, il est conseillé de réduire la dose recommandée de moitié ; en effet sur le long terme, l’harpagophytum peut entrainer une sensibilité gastrique avec développement d’une acidité excessive.
L’association d’Harpagophytum avec d’autres plantes comme le Cassis, le Boswellia Serrata ou la Prêle permet de profiter de la synergie entre ces plantes et de distribuer une dose journalière moindre de Griffe du diable.
Pour conclure, les chondroprotecteurs permettent de préserver le capital articulaire du cheval et/ou de ralentir la progression de l’arthrose tandis que l’harpagophytum est une plante qui apporte un confort locomoteur au cheval en soulageant la douleur. L’harpagophytum peut être utilisé en association avec les chondroprotecteurs.
Pour en savoir plus sur le sujet, n’hésitez pas à écouter notre podcast et/ou regarder notre vidéo dédié à l’harpagophytum et retrouvez nos produits de soin et compléments alimentaires sur www.cheval-energy.com