Fermer

Para-équitation : un mélange de précision et d'harmonie

Les épreuves olympiques de para-équitation se dérouleront du 3 au 7 septembre, mettant en lumière une discipline encore méconnue, qui se concentre exclusivement sur le dressage. Dans cette compétition, les cavaliers en situation de handicap sont jugés sur la précision et le comportement de leur cheval à différentes allures : pas, trot et galop.

Vous ne le saviez peut-être pas mais la para-équitation est une épreuve récente, qui a fait son apparition pour la première fois aux Jeux Olympiques d'Atlanta en 1996.

Contrairement aux épreuves équestres des Jeux Olympiques, qui incluent le saut d'obstacles, le dressage et le concours complet, la para-équitation se limite à une seule discipline : le para-dressage. A l'origine, ce sport adapté servait de thérapie ou se pratiquait dans le cadre des loisirs, avant de devenir une discipline officielle des Jeux Paralympiques. 

Les épreuves de para-dressage 

Le para-dressage comprend 3 épreuves, fondées sur un enchaînement de figures imposées, à différentes allures, en variant l'amplitude des foulées. 

  • Grand Prix Individuel : réalisée sans fond musical, cette épreuve dure environ 5 minutes. Les cavaliers doivent exécuter une série de figures prédéterminées, incluant la marche, le trot et parfois le galop… 
  • Reprise libre en musique (freestyle test) :  Réservée aux huit meilleurs du Grand Prix individuel dans chaque catégorie, cette épreuve plus artistique dure environ six minutes. Les cavaliers et leurs chevaux réalisent des figures synchronisées sur une musique choisie par le cavalier. 
  • Compétition par équipe (team test) : L'épreuve par équipe comprend trois cavaliers par pays, avec un programme imposé exécuté par trois ou quatre athlètes, dont au moins un de grade I, II ou III. Si l'équipe compte quatre cavaliers, seuls les trois meilleurs résultats sont pris en compte pour le classement. 

Toutes les épreuves sont mixtes, et les cavaliers concourent dans les mêmes conditions. Parmi les figures les plus techniques à réaliser, les arrêts et les reculades. 

À l’issue de la prestation, les juges attribuent un score en pourcentage, qui tient compte de la coordination, l'harmonie et la précision des mouvements, ainsi que la relation privilégiée entre le cheval et le cavalier. Les meilleurs cavaliers dépassent souvent les 70%.   

Les grades et les handicaps 

Tous les handicaps sont pris en compte, qu'ils soient moteurs, orthopédiques, neurologiques ou visuels. La conduite de la monture est un véritable défi, car le cheval doit obéir à des instructions variées, souvent compensées par des aides comme des sticks, des sons ou encore des éperons.  L’utilisation de matériel spécifique est autorisée : selle adaptée, sangles, éperons… 

  • Grade 1 : Allure au pas uniquement 
  • Grades 2 et 3 : Pas et trot 
  • Grades 4 et 5 : Pas, trot et galop 

Toute la réussite de l'épreuve repose sur la symbiose entre le cavalier et son cheval. Un cheval équilibré mentalement, peu sensible aux sollicitations extérieures, est un atout majeur pour décrocher une médaille. Très souvent, dans les catégories "petits grades", le couple "cavalier-cheval" est en parfaite osmose. Et il n'est pas rare que le cheval prenne soin de son cavalier, témoignant d'une relation unique - bien au-delà du sport - entre l'animal et l'athlète !